Total Challengers, épisode 2, à découvrir très prochainement sur notre Facebook. Colin Slade face à Sylvain Charlet : un duel mis en scène par Philippe Guillard. Récit.
Total et Havas t’ont sollicité pour imaginer le Total Challengers. As-tu rapidement vu l’intérêt de ces vidéos ?
Philippe Guillard : « J’ai tout de suite senti que ça se passerait bien avec les joueurs. Ce sont des professionnels, mais sur le fond ils n’ont pas changé. Quand tu leur proposes un jeu ludique, ça crée aussitôt une émulation sympathique. Les mecs ont adhéré, ils ont tous super bien joué le jeu."
"Le rugby a évolué sur le fond, le système a changé, mais pas la forme. Les mecs ont aujourd’hui des obligations, ils doivent s’y tenir, mais dès que tu mets des ingrédients différents, ils redeviennent de grands enfants, comme nous l’étions à mon époque. Ils aiment jouer à autre chose, s’amuser, déconner. »
Qu’est-ce qui t'a le plus surpris ?
P. G. : « J’ai retrouvé dans le vestiaire palois cette bonne ambiance que j’ai toujours aimée, faite de plaisirs partagés. Les mecs rient, ont la banane. Ils chambrent l’un pour sa tenue, l’autre pour ses chaussures, se moquent entre eux parce qu’ils s’aiment. Tout se déroule dans un esprit sain, qui n’empêche pas le plus grand sérieux à l’entraînement et en match. Je suis rassuré par l’état d’esprit des Palois. »
Surpris par le succès impressionnant du Total Challengers ?
P. G. : "Le premier Total Challengers a été vu par un million de personnes. Un million, c’est hallucinant ! C’est aussi la preuve que les spectateurs, les supporters sont friands de telles situations. Ils apprécient de voir qu’il y a toujours de l’humanité dans une équipe de rugby hyper professionnelle. Ils voient à travers ce Total Challengers des joueurs qui, en fait, sont comme eux : ils déconnent, ils s’amusent, ils savent faire autre chose que jouer au rugby. Ils découvrent leurs idoles comme des gamins dans une cours de récréation. C’est une grande bouffée d’oxygène."
Le joueur le plus étonnant ?
P. G. : "Le plus stupéfiant même, c’est Tom Taylor ! Il sait tout faire. On pourrait croire qu’il a bénéficié de la chance du débutant, mais non, il n’y a pas que ça. Tom c’est l’illustration du joueur qui bosse beaucoup, qui est extrêmement précis techniquement dans tout ce qu’il fait, parce qu’il bosse tous les détails. C’est la grande différence avec mon époque..."
Quel avenir a cette Section ?
P. G. : "Sur le terrain, cette bonne ambiance donne une Section qui fait plaisir à voir. Aujourd’hui encore, le discours du président Bernard Pontneau est de préciser que la Section est un petit club. Non, non ! La Section, c’est aujourd’hui une belle équipe, en construction, dans un club en reconstruction car n’oublions pas le siècle écoulé qui a permis au club d’être encore là. Il faut avoir du respect pour les anciens. Mais à l’ère professionnelle la Section dispose des moyens et des hommes pour devenir très vite l’un des cinq ou six meilleurs clubs français sur la durée. Disons que la Section est aujourd’hui un bon grand « petit club »...