Séquence de rattrapage si vous l'avez manquée dans le journal de match digital : l'interview 100% rugby de Nacho Calles !
En quittant son Argentine natale, « Nacho » a fait le choix de vivre à 200% sa passion : le rugby. Après trois saisons au Centre de Formation palois, notre jeune pilier argentin a signé son premier contrat professionnel en 2019 et a récemment prolongé de deux saisons supplémentaires (jusqu’en 2023). Amoureux de ce sport et de ce qu’il représente, il mesure la chance qu’il a d’avoir fait de sa passion, son métier. Rencontre avec Ignacio Calles.
BIO EXPRESS
Ignacio Calles
Né le 24 octobre 1995
Âge : 25 ans
Taille : 1,87 m
Poids : 116 kg
À la Section depuis 2016
Argentine U20
LE RUGBY ET MOI
Comment as-tu découvert le rugby ?
J’ai découvert ce sport quand j’avais 4 ans dans le club de « Los Cardos » à Tandil, ma ville natale. J’ai suivi un ami qui faisait du rugby, il m’a invité à faire un entraînement et c’est comme ça que j’ai commencé. Mon père et mon frère faisaient aussi du rugby.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de jouer au rugby ?
Quand j’ai commencé, j’ai trouvé un bon groupe. Petit, j’ai fait du foot et j’étais toujours défenseur ou gardien parce que j’étais le plus costaud. Le rugby m’a donné une place que je n’avais peut être pas dans d’autres sports à l’époque. Petit à petit, j’y ai pris goût et j’ai continué le rugby ! J’ai fait quelques autres sports comme le hand-ball ou la boxe.
Quel souvenir gardes-tu de tes premiers entraînements et matchs ?
On était une belle bande de copains. Je me souviens d’un entraînement où nous n’avions pas de sac de plaquage et l’entraîneur a eu l’idée de faire plaquer les joueurs sur moi ! J’ai enchaîné 30 plaquages d’affilée d’un côté puis de l’autre, j’étais rincé après ça ! Lorsqu’on commence à jouer à XV contre XV à partir de 14 ans, c’est là que tu commences à pratiquer le vrai rugby. En juniors, on était souvent proches d’être Champions et on avait réussi à l’être une année, c’était super. Le plus chouette c’est qu’on était un super groupe d’amis, on se connaissait depuis qu’on avait 4 ans et on se voit encore.
Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui voudrait débuter le rugby ?
De profiter ! Des copains, du plaisir que tu prends sur le terrain... On ne commence pas le rugby en voulant devenir professionnel, c’est au fur et à mesure en fonction du plaisir qu’on prend et de son niveau que l’idée peut émerger mais le plus important c’est d’y aller pour profiter. C’est un beau sport qui apprend beaucoup de valeurs comme la solidarité, le respect, le sens des responsabilités...
MON RUGBY
Qu’est-ce que tu aimerais faire découvrir dans le rugby professionnel ?
Ça serait le jour de match, toutes les sensations qu’il peut y avoir dans le vestiaire avant la rencontre, la sortie dans le couloir, quand tu entres sur le terrain en courant dans un stade plein... C’est une adrénaline qui marque et qui motive énormément. On a la chance de pouvoir vivre des moments comme ça, notre passion pour le rugby est notre métier, c’est énorme. Je me lève tous les matins avec le sourire pour faire le sport que j’aime, je suis très chanceux.
Qu’aimes-tu le plus à ton poste ?
Pilier gauche c’est mon poste depuis assez récemment finalement. Jeune, je jouais beaucoup 8, il m’arrivait de passer en 1ère ligne si un pilier prenait un carton ! Puis j’ai joué talonneur et maintenant pilier gauche. J’aime beaucoup la mêlée, c’est une part importante de mon poste même si les plaquages, les déblayages, avancer en portant le ballon font partie du job. La mêlée a une forte symbolique dans le rugby, c’est un facteur psychologique important qui peut avoir un impact sur l’adversaire. Avec une bonne mêlée, tu peux faire douter ton adversaire même s’il est meilleur que toi dans le jeu courant.
À l’inverse, ce que tu aimes le moins dans le rugby aujourd’hui ?
Parfois la récupération après un gros match peut être difficile à mon poste, encore plus quand tu as enchaîné les rencontres. Des fois, je me réveille un lendemain de match avec l’impression d’avoir 40 ans alors que j’en ai 25 ! Sentir son corps être affaibli est une sensation étrange. Les blessures bien sûr font partie des moments difficiles pour un joueur.
Si le rugby était un film ?
Ça pourrait être Gladiator, tu te prépares durement toute la semaine pour être prêt à combattre dans le Colisée. L’état d’esprit compte beaucoup pour aborder un match.
LA SECTION ET MOI
Comment décrirais-tu ton lien avec la Section ?
Je me sens très bien au club, j’ai prolongé pour ça d’ailleurs. J’ai trouvé une ville très sympa, un club très ouvert, un projet qui se développe. À la Section, je sais que je peux continuer à progresser et gagner une bonne place dans l’effectif.
Quel souvenir gardes-tu de ton premier match avec les pros ?
Mon premier match c’était en janvier 2018 en Challenge Cup contre les Zebre. Le match où j’ai vraiment profité c’était mon 2e lorsqu’on gagne à Gloucester ! En TOP 14, c’était en avril 2018 à Montpellier, j’avais beaucoup travaillé pour y parvenir et c’était un petit accomplissement pour moi.
Un match de TOP 14 t’a marqué plus qu’un autre ?
Il y en a beaucoup mais je pense que notre victoire à Clermont en septembre 2019 était vraiment un super souvenir.
Jusqu’où as-tu envie d’aller avec la Section ?
Le plus loin possible bien sûr. Je n’ai jamais gagné de titre au niveau professionnel, c’est mon objectif. En continuant à construire, je pense que nous pourrons y arriver.
Photos : Romain Perchicot et Maxime Marrimpoey