L'émotion au vestiaire, la revanche de Daubagna, l'importance du public...

"Un moment hors du temps..." Accolades, embrassades, remerciements au merveilleux public palois, éclats de rire. Après ces instants de pur bonheur partagés sur la pelouse, les Palois ont vécu un autre temps fort dans leur vestiaire. La porte refermée, les mots étaient comptés. Les regards en disaient bien plus long. Notre vice-président Yannik Le Garréres n'oubliera pas...

"Nous avons tous ressenti une émotion à la hauteur du résultat : gagner dans ce stade et chez ce club mythique, c'est avant tout une grande fierté." Simon Mannix a regardé ses joueurs, son staff. Au silence naturel quand le boss s'installe au centre du vestiaire a succédé une Honhada inoubliable, chantée par ses guerriers fourbus. "Je pense qu'ils avaient coché ce match, ils voulaient vraiment réussir quelque chose de particulier", estime Yannik Le Garréres. "Ce retour au vestiaire était un moment hors du temps. Il transpirait l'émotion d'un beau groupe qui communie ensemble. C'est peut-être un pas supplémentaire dans l'univers de ce collectif qui s'est offert une victoire gravée dans les mémoires. On gagne sur notre défense, oui, mais quelle plus belle expression de la volonté, de l'envie, du bien-être ensemble qu'une telle défense ? Sans doute ce succès marque-t-il aussi le chemin parcouru depuis un an..."

 

La revanche de Daubagna. En un an, presque jour pour jour, Thibault Daubagna est passé du pire souvenir de sa jeune carrière à un rêve éveillé. Mangé tout cru par Sébastien Bezy à l'image d'une Section inexistante en 2016 (défaite 54-3), Thibault a illuminé le jeu ce samedi à Ernest-Wallon. Auteur d'une performance de tout premier ordre, il tient sa revanche :

"Je n'étais pas le seul à attendre ce retour à Toulouse avec impatience. Nous avions tous en travers la prestation de l'an dernier... Ce match, je l'ai pris comme un défi personnel et je l'ai terminé avec le sentiment du devoir accompli. Un peu plus peut-être, oui. Gagner à Toulouse, c'est un rêve pour un jeune comme moi. Je ressens de la fierté."

Cette "victoire de prestige", les Palois l'ont préparée "en sachant qu'on allait charger si on ne faisait pas ce qu'il fallait au niveau de l'investissement." Et puis il y a eu des mots forts, admet Thibault : "Le discours d'avant-match était lui aussi basé sur la branlée reçue l'an dernier. On ne l'avait pas oubliée. Maintenant, c'est cette victoire qu'on n'oubliera pas !"

Au-delà du score (20-10), de la huitième place qui se transformera en septième par une victoire contre Lyon le dimanche 12 février (12h30), Thibault retient de ce déplacement toulousain "ce qu'a montré le groupe. Comme à Bordeaux, on a prouvé notre cohésion, notre plaisir de jouer ensemble, notre volonté de ne rien lâcher. On est bien entre nous. Et nous y ajoutons désormais une utilisation très pragmatique de nos ballons. C'est comme ça qu'on gagne à Toulouse !"

 

Le public palois a pesé. Regroupés pour la plupart dans le virage au bord duquel Thomas Bianchin puis Julien Fumat ont pointé les deux essais, les supporters palois ont dominé les Toulousains. 12198 spectateurs assistaient à cette rencontre, mais on a entendu que les nôtres. Avant le match, alors que Julien Pierre et ses équipiers s'échauffaient dans l'en-but opposé, la Honhada était si belle, si forte, que la sono du stade a été montée au maximum. A vous déchirer les tympans.

Sur les 80 minutes maîtrisées par notre équipe, qui ne s'est jamais affolée au plus fort de la domination toulousaine, nos supporters ont fait tomber sur la pelouse des "Sec-tion ! Sec-tion !", des "Béarnais, allez, allez, allez..." et à plusieurs reprises la Honhada, autant de boosters pour nos joueurs.

L'équipe grandit, notre public aussi. Cela promet une sacrée ambiance sur les deux prochaines réceptions : dimanche 12 février contre Lyon à 12h30, samedi 18 février face à Grenoble à 18h30. Avec l'appui d'un tel 16e Homme, la Section pourrait s'installer dans le Top 6 !

 

Les chiffres clés : défense, défense, défense ! Le maître mot a fonctionné à merveille tout au long du match gagné 20-10 à Toulouse. Défendre oui, encore fallait-il ne pas se mettre à la faute, contrôler, renverser, inverser la pression. Pari gagné, confirmé par les principales données chiffrées :

- 203 placages réussis ! 

- 35% de possession de la balle et 77 ballons passés, mais Toulouse n'a pas tiré profit de ses 65% et 212 ballons passés.

- 37% d'occupation du terrain, mais 2 essais inscrits par Thomas Bianchin et Julien Fumat, contre le seul de Paul Perez.

- 2 mêlées gagnées par la Section sur introduction adverse contre 1 seule perdue.