Alsacien, Fabrice Metz a été formé au rugby pro par le Racing. Plongée dans la malle aux souvenirs...

Sur les trois clubs qu'il a fréquentés, Oyonnax représente une courte parenthèse la saison dernière. La Section s'inscrit sans doute sur la durée, mais le Racing reste pour Fabrice Metz (26 ans) un club à part : "Normal, c'est là-bas que j'ai été formé. J'y ai passé 6 ans." Son retour dimanche à Colombes (12h30) s'inscrit dans la catégorie des matchs qu'un joueur ne veut pas manquer...

 

Quel souvenir conserves-tu du Racing ?

Le titre de champion de France Espoirs, gagné dès ma deuxième année là-bas. Mon entraîneur s'appelait alors Patrice Collazo, c'est pour ça que je prends autant de plaisir à le revoir. Nous sommes unis par ce lien très fort. Je suis arrivé au Racing à 18 ans. J'y ai été formé, et c'est encore sous ce maillot ciel et blanc que j'ai disputé mon premier match chez les pros. Pierre Berbizier m'a lancé sur un match à Castres. C'était l'année de la Coupe du monde 2011, on avait gagné avec 9 Espoirs dans l'équipe ! C'est au Racing, aussi, que j'ai connu Simon Mannix. Il entraînait les trois-quarts.

 

Racing, Oyonnax, Section...

Il y a un point commun entre ces trois clubs, c'est la compétitivité qu'on t'apprend à avoir en permanence. L'idée est de toujours vouloir tout gagner. Le fonctionnement est différent dans chaque club, mais cette recherche de la performance constitue une constante. Cette volonté d'exigence permanente, c'est l'un des facteurs qui m'a poussé à venir à la Section. Il existe un autre point commun entre le Racing et la Section, c'est la longue histoire de ces deux clubs.

 

Entre la vie à Paris et la vie à Pau ?

Pour moi qui suis un amoureux de la nature, la réponse est évidente... Je suis content d'avoir vécu à Paris. J'ai vu, j'ai compris. Mes enfants ne grandiront pas là-bas alors qu'ici, on a tout à portée et il y a tant à faire.

 

Le retour dimanche à Colombes ?

Je vais ressentir un petit pincement au coeur. Ce sera mon dernier match à Colombes : l'an prochain le Racing 92 aura pris possession de son nouveau stade, l'Arena. Colombes, c'est un stade de légendes. On sent le poids de l'histoire et j'y ai quand même joué 6 ans, dont la moitié sur le terrain principal avec les pros. Au Racing, les anciens sont très présents. Eric Blanc venait souvent nous voir, il nous racontait tout un tas d'anecdotes, autour du papillon rose et des facéties de l'époque. Ca nous faisait rêver, à nous les jeunes. Revenir à Colombes va me rappeler énormément d'histoires. Ce sera particulier.