Matt Tierney, Espoir de la Section en pilier droit, a effectué ses grands débuts en juin avec l’équipe senior du Canada. Juste après avoir goûté au Top 14 et mené une belle campagne en équipe du Canada moins de 20 ans. A 19 ans seulement!
L'article ci-dessous est extrait du Facebook officiel de la Fédération canadienne.
A 19 ans et 350 jours, Matt TIERNEY est devenu le 7ème plus jeune joueur à faire ses débuts avec le Canada lors d’un test match lorsqu’il est entré à la 64ème minute contre la Russie à Calgary. Ce jour-là : pas de Hubert Buydens, de Kevin Tkachuk, pas même Rod Snow. Matt Tierney a fait ses débuts pour le Canada avant tous ces légendaires piliers canadiens.
« C’était certainement l’un des moments les plus excitants de ma carrière de rugby », avoue Tierney. « C’était le plus stressant. J’étais aussi super excité. Ma famille et mes amis m’ont demandé mes impressions et j’avais un peu de mal à l’exprimer avec des mots. C’était un sentiment et une émotion que j’attendais depuis longtemps. J’ai vraiment du mal à trouver les mots, je n’arrive pas à croire que tout ça arrive alors que je n’ai que 19 ans ! ».
Tierney a été appelé pour le rassemblement initial en vue des tests matchs d’été par le manager Mark Anscombe, puis a été appelé sur la liste des 28 un peu plus tôt en juin. Il était sur le banc contre le Japon, mais n’a pu fouler la pelouse qu’une semaine plus tard lors de la victoire des Canadiens sur les Russes, 46 à 21. Tierney est alors devenu le 2ème plus jeune avant à effectuer ses débuts avec le Canada, derrière son coéquipier Djustice Sears-Duru, qui l’a devancé de 167 jours.
Cela vient couronner ce qui a été une année folle pour le jeune Matt, natif d’Oakville et arrivé au Centre de formation de la Section l'an dernier. « Ça a été une année d’enfer ! J’ai plus joué au rugby qu’en trois ans. Il y a beaucoup de matches mais tu engendres de l’expérience et tu joues avec beaucoup de bons joueurs et contre des gars incroyables qui viennent de la planète entière. Parfois des pros descendent en Espoirs jouer avec ou contre nous. J’ai joué contre des All Blacks, des Wallabies, quelques internationaux anglais, et en plus j'ai eu de supers coachs ».
En fin de saison, Matt Tierney a débuté en Top 14 : première apparition avec l’équipe pro de la Section au Racing Métro. Puis il est entré en jeu contre Grenoble à la 49e minute pour ses grands débuts au Hameau avant de finir la saison en titulaire à Brive ! « Quand j’ai joué mon 1er match en pro contre le Racing, j’étais tellement nerveux ! », dit Tierney. « Je me retrouve propulsé là, il y a un tas de blessures, je sors du banc, mais Ben Tameifuna était le pilier en face. J’ai regardé ce que doit être le rugby avec de grands yeux. Il y avait beaucoup d’internationaux des deux côtés, tout le monde sur le terrain avait beaucoup de sélections avec son pays. C’était quelque chose ! »
Tierney n’est pas un étranger sur la scène internationale, il a passé deux saisons avec l’équipe des Moins de 20 ans. En 2015, il était un membre essentiel de l’équipe qui s’est hissée en finale du World Trophy Moins de 20 ans (Coupe du Monde B des moins de 20 ans), et a porté à nouveau le maillot en mars dernier contre les Etats-Unis. Il a été élu meilleur jeune joueur de l’année au Dîner des Trophées du Rugby Canadien. « Définitivement, jouer au rugby au niveau international m’a donné une bonne idée de ce que je dois faire. C’est le plus haut niveau auquel je peux jouer, ça m’a bien préparé à gérer ce genre de pression. Le coaching de Kenny Goodland et Jeff Williams a été incroyable, on avait un groupe de bons mecs, de bons joueurs. Ce qu’on attend de nous est clair et c’est très bien appliqué à l’équipe senior. Ce n’est pas un choc de rentrer dans cette équipe et le programme des moins de 20 ans nous prépare bien ».
Mesurant 1.89m et pesant 135 kgs, Matt Tierney est une figure imposante sur le terrain. Mais en dehors, c’est un jeune homme humble qui associe à son succès son coéquipier et partenaire de chambre en équipe du Canada et à Pau, Cameron Pierce. « Ç’aurait été une aventure complètement différente si je n’avais pas eu Cameron comme mentor. Il m’a beaucoup aidé avec la barrière de la langue. Il m’a donné des trucs pour m’acclimater au changement de culture et de rugby, en m’aidant à trouver ma place dans l’équipe ».