Simon Mannix ne cache pas l'enjeu du match contre Clermont, ni ce qu'il attend de son équipe aujourd'hui...
La venue de Clermont, le leader, est-ce un match comme les autres ?
Nous allons jouer la 13e journée et j’aimerais dire que la venue de Clermont est un match comme un autre, mais c’est faux. Avant la Racing 92, j’avais dit que c’était déjà un match important et là, Clermont est encore plus important. C’est pour nous l’opportunité de rectifier certaines choses que nous avons laissées en route à Brive. On a besoin de rectifier ça pour exister conte Clermont.
Simon, que manque-t-il à la Section ?
Pour gagner ? J’ai envie de dire qu’il suffit de marquer plus de points et d’en prendre moins.... Normalement, comme ça on doit gagner (rires). Plus sérieusement, les détails vont être tellement importants, ces détails qu’on n’a pas eus à Brive pendant 15 minutes en deuxième mi-temps : je parle de concentration, d’implication totale, de discipline. Je pense à une touche pas trouvée, à deux touches perdues... Si on donne ces munitions, on sait que ce sera compliqué de courir après Clermont. Notre challenge, il est là. On sait qu’on est capable de jouer au rugby, maintenant on a aussi un challenge sur le jeu sans ballon : l’organisation, la discipline, les placages, les rucks, tout ça, si on veut être compétitifs contre Clermont.
Tu prends souvent Clermont en exemple...
Oh oui, oui. C’est pour moi la meilleure équipe d’Europe et la meilleure en France depuis dix ans. Ce club est toujours dans l’excellence. Il s’est construit dans la constance, année après année. Moi, je suis fan de Clermont ! C’est une machine. Par son rugby, son état d’esprit, Clermont est au rendez-vous chaque année. Cette équipe n’a pas les titres qui correspondent à son excellence, mais c’est une équipe tellement structurée ! Ils changent des joueurs, ça ne change rien à leur rugby. Il y a des internationaux de partout, une grande profondeur de banc et pour nous, c’est un challenge excitant de se tester face à la meilleure équipe.
Aujourd’hui, bien jouer ne va pas suffire ?
On joue bien, on joue même très bien au rugby, mais maintenant il faut gagner ! Etre honorable ne suffit pas, c’est un peu comme l’équipe de France face aux All Black : si elle avait été plus efficace dans ses temps forts, la fin de match aurait été différente...
Le retour du capitaine Julien Pierre ?
On ne va pas cacher l’importance du retour de Julien Pierre, on sait bien son importance dans le groupe depuis qu’il est chez nous, par son expérience, son état d’esprit, sa manière d’aborder les matchs. C’est pour tout ça qu’il était respecté à Clermont pendant dix ans et c’est pour ça qu’il est respecté par les joueurs et les supporters à Pau.
Qu’as-tu en tête à quelques heures du match ?
On est tous conscients de nos responsabilités par rapport à la ville, aux supporters. J’espère qu’aujourd’hui, vers 16h45, ils seront tous fiers de nous.